UN OEIL SUR MARSEILLE

2022, un Noël plus cher plus que d’habitude

par | Déc 9, 2022 | Société

À deux semaines de Noël, les préparatifs pour le repas s’annoncent plus compliqué que les autres années, et le Covid n’est pas le problème principal de ces festivités. Foie gras, bûche glacée, saumon ou champagne…  Entre pénurie et hausse des prix, la joie de Noël sera atténuée cette année.

Une maison bien décorée pour Noël, mais avec une table vide

Le foie gras aux abonnés absents pour les fêtes ? Près de 1,3 million de volailles ont été abattues depuis cet été pour endiguer la réapparition de la grippe aviaire dans les élevages français, en particulier dans l’ouest de la France. Ce bilan témoigne d’une forte accélération de l’épizootie, l’épidémie qui frappe les animaux, et ce, à seulement quelques semaines des réveillons de fin d’année.

« Il y a deux semaines tout le monde a vu à la télé qu’on n’aura surement pas de foie gras à Noël cause de la grippe aviaire. On a donc vendu énormément de foie gras dans la foulée », explique Maria militosian, la gérante du traiteur marseillais Marrou, avenue du Prado. « Les personnes ont peur de ne pas en trouver, ou de trouver mais beaucoup plus cher, alors ils achètent et ils stockent. Et nous on sait même pas si on aura des réassorts. On n’a jamais de stock d’avance donc là on a les pots de foie gras exposés en vitrine et c’est tout », déplore la vendeuse.

Le 10 novembre dernier, le ministère de l’Agriculture faisait état de plus de 770.000 abattages à l’AFP. Depuis, le nombre de foyers découverts dans les élevages a presque doublé, à 91 cas, dont 26 en Vendée, 11 dans les Deux-Sèvres et 9 dans le Maine-et-Loire.

« Les fournisseurs ont augmenté leur prix du fait de la pénurie et eux aussi ont peur de ne pas pouvoir honorer les commandes. Il y a une hausse des prix sur tout à cause des transports, des arrivages, avec tout ce qui se passe en ce moment. Que ce soit le fromage, le saumon, le caviar, le lait… », soupire Maria Militosian.

La précédente flambée du virus, dans les élevages français l’an dernier à la même période, avait conduit à l’abattage de 21 millions de poulets, canards et poules pondeuses. Un niveau jamais vu auparavant. Alors cette année tout le monde s’adapte, sans trop paniquer, mais sans non plus se leurrer. Ce qui est certain, c’est qu’on ne pourra pas échapper à un Noël plus cher. 

Jean Jacques Amouzegh est le gérant de l’Épicerie Maison Gourmande dans le 8e arrondissement de Marseille. Moins soucieux que d’autre, il a l’habitude de garder les pieds sur terre.  « Des soucis de pénurie oui il y en a. Là, en rayon, c’est un stock que j’ai déjà précommandé depuis un mois et demi et je sais que je risque de ne pas avoir de réassort. Il y a déjà des demandes, ça fait déjà presque un mois et demi que les gens ont commencé à venir acheter leur foie gras. », souligne le Maître Épicier. 

« Le foie gras est en tension, mais les champagnes aussi : c’est la demande mondiale qui veut ça. Ils limitent les ventes en France donc soit on a de la chance et ils en ressortiront en décembre, soit tout est déjà là. La différence c’est que le champagne il y en aura toujours même s’il n’y aura pas toutes les marques, ce ne sera pas la même chose pour le foie gras, et c’est pour ça que les gens ont peur et se ruent. »

Abonnez-vous à notre newsletter

Chaque semaine, recevez l'essentiel de l'actu vue de Marseille

LONG FORMATS

Mon premier article

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Nunc sollicitudin, nulla eu congue lobortis, dui neque dictu...